Manu Katché « The ScOpe »
Production Ville de Ploemeur
Manu Katché a été formé au Conservatoire de musique mais il vient naturellement du rock. Dans son 10ème album, The ScOpe, l’as des baguettes réunit les racines du groove et la modernité des machines. L’Afrique est le fil musical subtil du CD.
Manu Katché vient aussi de la danse. Il l’a pratiquée enfant, il danse dans les clubs, « et puis, jouer de la batterie, c’est utiliser ses quatre membres » analyse-t-il. La batterie est donc au cœur de The ScOpe, un album électro charnel et céleste, frénétique, un chapitre de rupture ou plutôt de prolongement, de plaisir et de renouvellement, ajouté sa discographie d’expert sollicité entre autres artistes, par Sting, Peter Gabriel, Véronique Sanson.
Les complices de toujours ou les nouveaux arrivants forment le quartet de The ScOpe : Jérôme Regard (basse), Patrick Manouguian (guitare) et Jim Henderson (claviers). C’est sous son vrai nom, Elvin Galland, que le jeune pianiste et compositeur a réalisé The ScOpe.
Avec The ScOpe, Manu Katché passe ses émotions au microscope, il analyse l’alchimie des sons d’une façon pointilleuse et sonde les être en profondeur, tendu vers le même élan d’harmonie musicale et spirituelle.
Let’s ScOpe it !
Plein tarif 33 € / Tarif réduit 28 € / 8-15 ans 19,50 €
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Rencontre avec Manu Katché
Manu Katché présentera son album « The ScOpe » sur la scène d’Océanis le 19 mars prochain.
Le batteur, qui accompagne les plus grands noms de la musique, de Peter Gabriel à Sting mais aussi Tracy Chapman, Youssou N’Dour, Véronique Sanson, Francis Cabrel, Laurent Voulzy, Michel Jonasz…, a répondu à nos questions :
Pouvez-vous nous présenter « The ScOpe » en quelques mots ?
Manu Katché : L’album enregistré pré-Covid en 2019 et on a commencé à faire pas mal de concert principalement avec les mêmes musiciens de l’album à savoir Elvin Galland au clavier, Patrick Manouguian à la guitare et Jérôme Regard à la basse. L’album c’est un peu plus électro que les précédents. Auparavant j’étais plutôt organique, avec des instruments comme la contrebasse et le piano. Avec « The ScOpe », je me suis dirigé avec des séquences, j’ai invité des artistes pour venir chanter sur l’album. Moi j’ai aussi utilisé un petit peu ma voix en faisant des gimmicks pour certains morceaux.
Ensuite sur scène et à Plœmeur, on va jouer tous les titres de l’albums mais avec une tendance à l’improvisation. Avec les mêmes musiciens et dans une forme plus libre.
Des musiciens avec qui vous jouez depuis l’enregistrement de l’album ?
M. K. : Exactement, on a fait pas mal de concerts ensemble (sauf pendant la période Covid) et au fur et à mesure des concerts, il y a un son de groupe qui s’est créé, c’est un vrai comme sur scène ! Aussi bien au niveau du son que du plaisir partagé.
Comment êtes-vous arrivé à la musique ?
M. K. : J’ai commencé des études de piano à l’âge de 7 ans, ensuite je suis passé aux percussions classiques au conservatoire à l’âge de 14 ans. En fait, je me destinais vraiment à une carrière de percussionniste classique, dans les orchestres symphoniques et autres. Et puis j’ai découvert ce qu’on appelle le rock & roll et le jazz ! Et je me suis dit que c’était quelque chose d’agréable à écouter et certainement à jouer donc parallèlement à mes études de musique classique, j’ai commencé à jouer de la batterie sur des disques au casque, vous voyez ?
Et puis les choses se sont faites d’elles-mêmes, je pense que parfais on ne choisit pas trop quelle directement on va prendre, les choses qui vous font fasse et vous avez des déclics. J’ai donc commencé à faire du studio dans les années 80 avec pas mal de chanteurs français, principalement Michel Jonasz et puis après j’ai eu la chance de partir à l’étranger en 86 avec Peter Gabriel pour le premier album « So ». De là, j’ai fait beaucoup rencontres et depuis j’ai davantage travaillé à l’étranger qu’en France, sauf avec le groupe avec lequel je me produis avec qui je tourne beaucoup en France.
Vous avez toujours voulu faire de la musique votre métier ?
M. K. : En fait je faisais mes études comme tout le monde, j’étais passionné, j’aimais la musique et je m’y suis vraiment consacré parce que j’y prenais beaucoup de plaisir. Comme la plupart des gens qui sont passionnés, peu importe l’art, c’est vraiment une rencontre, un moment exceptionnel et je ne savais pas ce que je voulais faire, si je voulais devenir musicien (on va se replonger 40 ans en arrière là !). Mais en tous cas, c’est quelque chose qui m’apportait énormément de plaisir donc j’y ai passé beaucoup de temps, j’ai beaucoup travaillé mon instrument beaucoup fait de musique dans pleins d’univers différents. La musique aujourd’hui encore me passionne toujours autant.
On peut revenir sur le début de votre période solo ?
M. K. : Ça fait maintenant plus de 10 ans, après avoir tourné en 2001 avec Sting, que je me suis dit que j’avais vraiment envie de passer à autre chose. Non pas que j’en avais assez, loin de là, mais j’ai envie d’aller un petit peu plus profondément dans ce que moi je pouvais faire et ce que je pouvais donner, et j’ai commencé avec ce label formidable qui s’appelle ECM.
Un label munichois avec lequel j’ai fait mon 1er album et on a commencé à faire des concerts et évidemment je me suis pris au jeu ! Même si on peut imaginer qu’un batteur est au fond de la scène, là, il fallait que je prenne les rennes ! Non pas au niveau de la musique et du son mais en tant que leader du groupe et maintenant ça fait plus de 10 ans que je le fais.
En dehors de « The ScOpe », quelle est votre actualité ?
M. K. : Je vais recommencer à travailler avec Michel Jonasz, Peter Gabriel et Sting pour leurs nouveaux albums, je continue à travailler avec d’autres artistes mais je privilégie aussi ma carrière solo parce que j’y prend beaucoup de plaisir !
Avez-vous un lien particulier avec la Bretagne ?
M. K. : Je me rends compte que sous mon nom, j’ai peu joué en Bretagne finalement. Ce dont je me souviens pour avoir tourné avec pas mal d’artistes, il y avait toujours un accueil extrêmement chaleureux quand on jouait en Bretagne. Et il ne faut quand même pas oublier, que la Bretagne c’est la musique celtique ! Étant môme, je souviens il y avait Alan Stivell et Dan Ar Braz qui étaient des musiciens très importants. La musique celtique, on la voit beaucoup aujourd’hui, Peter Gabriel a fait notamment un afro-celte album, le groupe irlandais The Corrs est très connu. Je pense que dès l’instant où on va jouer en Bretagne, les gens connaissent la musique et l’apprécient.
En tous cas, j’ai hâte me produire à Plœmeur !