Les mégalithes

Le dolmen de Caudric

Les fouilles du monument
Au lieu-dit Caudric se trouvent les ruines d’un dolmen répertorié au XIXe siècle par l’archéologue anglais, le révérend William Collings Lukis. Il en a probablement établi un plan, lors de son passage dans la région, qui n’a pas été retrouvé par le Comité d’histoire du Pays de Plœmeur (CHPP).

Description du monument
En 2003, ce monument était presque oublié et enfoui dans la végétation. Après le débroussaillement, les ruines du dolmen sont apparues sous la forme de deux orthostates (blocs verticaux), les autres pierres verticales ayant disparu ainsi que la table enlevée durant la Seconde Guerre mondiale.

Mobilier retrouvé sur le site
Durant le nettoyage du site en 2003, le Comité d’histoire du Pays de Plœmeur a découvert des débris de poteries néolithiques du type campaniforme et une très belle pendeloque. Ces pièces ont été remises au Service régional de l’archéologie à Rennes qui, en retour, les a mises en dépôt à la Ville de Plœmeur.

Le dolmen du Cruguellic

les atouts du patrimoine mégalithique de Ploemeur le Site du Cruguellic Historique du monument
Ce monument date du néolithique moyen (- 4000 à – 2500 ans avant J.C). Il est possible que l’architecture extérieure (cairn) et l’architecture intérieure (chambres) datent de la période la plus ancienne. Mais ensuite de nombreuses générations d’êtres humains ont fréquenté ce site. Les objets retrouvés, du néolithique moyen (chasséen), côtoyaient des objets plus récents.

Les fouilles du monument
Parmi les mégalithes de Ploemeur, le dolmen du Cruguellic est longtemps passé inaperçu jusqu’à ce que Zacharie Le Rouzic le mentionne dans son inventaire (1921) en termes ambigus, laissant penser qu’il était encore très mal dégagé entre les deux guerres. Durant la Seconde Guerre mondiale, le site sert de support à un projecteur anti-aérien. Une fouille de sauvetage est réalisée en 1974 – 1975. La remise en valeur du monument est ensuite faite par la ville de Ploemeur.

Description du monument
Le monument a la forme grossière d’une croix de Lorraine englobée dans un vaste cairn quadrangulaire limité par des parements de maçonnerie sèche.
La sépulture mesure environ 10,5 m de long sur 7 m de large et comprend les éléments suivants :
■ un couloir d’accès, ouvert au sud-ouest, d’une longueur de 3,5 m pour une largeur de 0,8 m à l’entrée,
■ un dégagement central qui prolonge le couloir sur environ 6,5 m, avec une largeur nettement supérieure (1,6 m environ). La paroi nord-ouest, pratiquement intacte, comprend 4 dalles très inégales, avec une hauteur régulièrement croissante vers le fond de 1,2 m à 1,6 m,
■ cinq cabinets desservis par le dégagement central, l’un en position terminale, les autres opposés deux à deux,
■ deux dalles qui portent une ornementation gravée assez légèrement.

Mobilier retrouvé sur le site
Lors des fouilles, les archéologues ont retrouvé : un grand bol à fond rond, des fragments d’un bol parabolique et des fragments de bols variés, des fragments de jattes et de vases, des fragments de deux bouteilles à « collerette ».
Plus rare dans notre région, il a été retrouvé des fragments de vase-biberon. Du matériel lithique poli (haches, herminettes et perles) ainsi que deux pendeloques, l’une en schiste ardoisier et l’autre en grès quartziteux brun rouge, ont été également dégagés.
Il a aussi été mis à jour du silex en quantité importante mais seules quelques pièces sont remarquables : lames (dont une de 73 mm), perçoir, flèche.

Le dolmen d'Ar Roc'h

les atouts du patrimoine historique de Ploemeur dolmen_ar_roch Historique du monument
Il ne reste que l’ultime squelette du monument interne, dénommé par Louis Le Pontois « Roc’h Kervernaouïs ». Nombre de sépultures mégalithiques sont ainsi, dans toute l’Europe, réduites à une chambre funéraire dépouillée de son écrin de pierres (cairn) ou de terre (tumulus).

Les fouilles du monument
Le révérend William Collings Lukis (archéologue de Guernesey) a exploré plusieurs mégalithes du Morbihan entre 1864 et 1869. Avec l’aide de Sir Henry Dryden, il a levé une centaine de plans très précis de ces monuments dont celui d’Ar Roc’h.
Le 8 mai 1919, Zacharie Le Rouzic avec M. et Mme Saint-Just Péquart se sont rendus sur les lieux pour vider la chambre du dolmen.

Description du monument
Le monument a été dessiné par le révérend William Collings Lukis en 1868. Le relevé a été communiqué par M. Heather Sebire, archéologue du musée de Guernesey. Il représente le monument à cette date. Celui-ci n’a pas changé. Il est constitué d’une table de 3 m sur 2,40 m en équilibre sur trois pierres debout. Il possède sur la pierre verticale de droite de belles cupules.

Mobilier retrouvé sur le site
Zacharie Le Rouzic a recueilli des fragments de poterie noire lustrée, un petit objet de bronze, une hache en basalte, des haches en fibrolite, des débris de vases et de nombreux éclats de silex (flèche, grattoirs, etc.).

 

L'allée couverte de Laudé

Les fouilles du monument
Aucun document ne relate de fouilles faites sur ce site.
Seul, le commandant Louis Le Pontois signale, aux environs de Laudé, la découverte, lors d’un défrichement, d’un petit polissoir en grès armoricain dont il reproduit le dessin.

Description du monument
L’allée couverte de Laudé est en très mauvais état. Il est difficile d’imaginer sa forme d’origine. Des orthostates (blocs verticaux), qui soutenaient une dalle de couverture, ont dévié de leur axe entraînant la chute de celle-ci.
Par ailleurs, des arbres ont grandi au milieu de l’allée et la poussée de leurs racines a provoqué l’écroulement d’autres blocs du monument. Un poteau électrique en béton avait également été mis en place en plein milieu de la chambre.
Depuis, le monument a été nettoyé et le poteau électrique enlevé redonnant une belle allure à l’ensemble.

 

Le tumulus de Tuchenn Pol

Historique du monument
Le site de Lann-Porz-Menec’h se situe à proximité du village de Kerham. Il comprend trois grands tumulus mégalithiques : le Tuchenn er Hroëk (Butte Bonnefemme), Tuchenn er Groulc’h (Butte Bonhomme) et Tuchenn Pol (Butte Pol). Il regroupe aussi un monument circulaire et trois petits tumuli. Ces monuments étaient des sépultures. Le Tuchenn Pol et le cercle de pierres sont les seuls visibles actuellement.

Les fouilles du monument
Le commandant Louis Le Pontois (officier de marine, passionné d’archéologie) fouilla le site et en particulier le Tuchenn Pol à la fin du XIXe siècle. Il établit de nombreux relevés et transmit ses rapports de fouille à Paul Du Châtellier, inspecteur de la Société française d’archéologie.
Grâce à ces courriers détenus aux Archives départementales du Finistère, une bonne connaissance de l’état du monument à l’époque des fouilles a été conservée.

Description du monument
Le monument est composé d’un grand rectangle de 10,80 m sur 3,60 m divisé en deux parties égales. L’accès se fait par un long couloir de 4 m situé au milieu du côté est du rectangle nord. À l’extrémité nord de ce rectangle se trouve deux cabinets. De ce monument, seuls les orthostates (blocs de pierre verticaux) subsistent, debout ou couchés. Les pierres de couvertures ne sont plus présentes. Louis Le Pontois a répertorié lors de ses relevés sept pierres gravés. Ces gravures n’existent plus les pierres ayant été coupées.

Mobilier retrouvé sur le site
La quantité de mobilier retrouvé dans le Tuchenn Pol est relativement modeste par rapport à l’importance du monument. Les objets recueillis sont : 2 haches en jadéite dont une perforée au talon, une hache en diorite, des grains de colliers en serpentine, en jadéite et en callaïs, une pendeloque en serpentine, des outils en silex, un polissoir tranchant en grès, cinq percuteurs, de la poterie (2 vases reconstitué et 500 tessons) et quelques menus fragments de charbons et d’os.